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De la licence de droit au master droit des affaires de l'ICES


Le master droit des affaires de l'ICES


J’étais étudiante dès ma L1 à l’ICES en droit - économie. J’ai pensé à partir, comme beaucoup, en master dans une université. Je me suis renseigné sur l’intérêt de l’alternance, j’en ai parlé à différents professionnels du droit. En effet je savais que je voulais pratiquer et ne pas être universitaire à temps plein.

La plupart m’ont encouragé à choisir le master en alternance car cela offre bien évidemment deux ans d’expériences professionnelles en arrivant sur le marché du travail ce qui n’est pas négligeable. On nous demande souvent d’en avoir lorsque l’on postule pour des postes de juristes, d’assistants juridiques, voire même en cabinet d’avocats. Pour ce dernier, malgré le fait qu’il y ait un stage en cabinet obligatoire, et même le PPI qui permet de faire quelque chose de juridique pendant six mois sans que cela soit forcément en cabinet, avoir plus d’expériences professionnelles que les autres est toujours un plus.

Les autres étaient sceptiques car cela n’est pas franchement un parcours « classique » et reste relativement peu connu même si cela se démocratise dans quelques écoles, la plupart toujours privées.


J’ai donc cherché une alternance pour ma première année, dans un cabinet d’avocat d’affaires mais sans aide extérieure par un réseau ou autre cela s’avère relativement difficile dans certaines villes, même si certains ont tout de même réussi à trouver.

J’ai fait ma première année dans un cabinet d’avocat généraliste. J’y ai fait (et accessoirement découvert) la procédure et la rédaction d’actes juridiques. Bien que beaucoup étaient relatifs au droit de la famille, ce fut une année très formatrice pour la rigueur que cela m’a apporté.

Pour deuxième année, ce fut plus simple de trouver car j’avais déjà un peu d’expérience et j’ai choisi un cabinet d’expertise comptable. Cette année fut intellectuellement géniale, j’ai pu faire tout le juridique des sociétés de leur constitution à leur dissolution et liquidation en passant par leur juridique annuel et exceptionnel. Cela m’a ouvert les portes très facilement pour le stage que j’ai depuis début janvier. Les avocats du cabinet où je suis stagiaire ont adoré l’idée de l’alternance et ont trouvé mon parcours très formateur et que cela m’avantageait.

Je pense que faire ses alternances dans deux lieux et domaines différents peut être un atout, mais cela n’engage que moi. Voir les différentes manières de faire des professions juridiques est toujours instructeur.


En ce qui concerne le rythme, au début cela est fatigant puis on le prend. Jongler entre les cours, l’alternance, permet d’être plus attentif en cours (enfin pour ma part, je n’étais pas un modèle d’assiduité en licence et je n’ai pas loupé un seul cours en master). D’autant plus que ces derniers sont en adéquation avec ce que l’on fait en alternance, et la spécialité dans laquelle on souhaite travailler. Certains sont très poussés, d’autres un peu moins, mais on ne peut pas tout voir en semaines. Toutefois on a quand même plus de cours différents et d’heures que les universités publiques.


Les débouchés du master droit des affaires


Pour les débouchés, sur les 40 personnes composant les master fiscal - droit des affaires :

- une dizaine a passé le concours d’avocat (seulement 2 ou 3 l’ont eu, oui c’est difficile, non ce n’est pas infaisable, mais cela demande beaucoup de sacrifices et de travail);

- Cinq ou six ont choisi de faire une sixième année : en DJCE, en gestion de patrimoine (surtout les fiscalistes), ou en école de commerce en faisant un Mastère (c’est un bac +6);

- Et il me semble que la plupart de ceux qui ont choisi de travailler directement ont trouvé un travail, là aussi, pour beaucoup, grâce à l’expérience de l’alternance. Certains on été embauchés dans les entreprises où ils ont fait leur alternance, d’autres ont postulé à des annonces etc. Certains ont même trouvé avant les résultats.


Alors oui, beaucoup d’entre vous voudrons partir de l’ICES? J’y ai moi même pensé, mais franchement, les deux années de master que j’ai vécu ont été incroyables. J’ai eu une promo exceptionnelle et nous étions tous proches. Les cours sont passionnants et les intervenants tous plus brillants les uns que les autres (si vous pensiez qu’en licence c’était déjà le cas, attendez d’en voir certains en Master) et nous parlent comme à des adultes ce qui est rafraichissant, on approfondit, on discute c’est intellectuellement stimulant. Ils nous conseillent aussi sur nos projets d’avenir.

En voyant avec quelle facilité j’ai trouvé mon stage actuel, je ne regrette pas mon stage car cela me permet d’être efficace, autonome, rigoureuse et d’avoir une connaissance juridique et pratique peut être plus poussée que ceux qui ne font que des stages de fin d’études. Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que l’ICES est meilleur qu’une autre université ou que ce parcours est le parcours parfait. Je dis juste que je ne regrette pas mon choix et que cela m’a ouvert des portes.


A vous de faire votre choix, renseignez-vous, parlez-en avec vos professeurs (surtout les praticiens si vous souhaitez le devenir). Ne vous précipitez pas vous avez encore 6 mois pour postuler, ou ne vous fermez pas de porte parce que vous ne voulez pas rester à l’ICES après 3 ans. Rien ne vous empêche de partir en M1 si vous n’aimez pas le principe. Vous êtes toujours libre de votre choix, écoutez vous.


Anne Souchet

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